Cellules de stockage Cellules de stockage

Le marché des cellules de stockage a progressé depuis notre dernier dossier « Manutention et stockage », paru il y a deux ans. Les hausses chroniques de prix des céréales depuis 2007 et la volatilité des cours de ces marchandises ont motivé les investissements.

Cependant, l'embellie de ce secteur n'a pas favorisé d'innovations marquantes. Depuis deux ans, loin de provoquer des ruptures technologiques, seuls quelques constructeurs ont apporté des améliorations par petites touches à leur offre.

Les fonds plats contre-attaquent

Les observateurs de la guerre de position entre les cellules à fond plat et celles à fond conique auront constaté un léger déplacement de la ligne de front. Les partisans du fond conique vantent la facilité de vidange de ce système. Les grains s'écoulent par gravité, évitant de manier la pelle. Les défenseurs du fond plat disposent maintenant d'un contre-argument, proposé par le contructeur Denis.

Lorsqu'il reste 30 cm de grains dans la cellule, une vis racleuse portant des poils en plastique tourne comme l'aiguille d'une montre sur le sol circulaire.

L'action conjuguée de la vis et des brosses convoie, balaie et achemine les grains au centre de la cellule, où une vis de reprise les prend en charge.

Ventilation

La ventilation est l'un des autres nerfs de la guerre. Dans les cellules à fond plat, il faut veiller au bon dimensionnement des planchers d'aération. La technique de ventilation des fonds plats est maîtrisée par les acteurs du marché. Les fonds coniques peuvent être partiellement enterrés ou surélevés.

Certains accueillent des perforations, permettant la ventilation des grains. Le risque de ces installations est de créer des passages d'air préférentiels sur la périphérie de la cellule.

En effet, si le stock de grains est arasé ou en dôme, l'air circulera plus facilement entre les points les plus hauts du cône inversé et la surface du tas à la verticale. Par conséquent, les grains situés au centre seront moins bien aérés.

Bien réfléchir à la conception de son unité de stockage

Concevoir une unité de stockage demeure complexe. Il convient de relever plusieurs paramètres avant de frapper à la porte de constructeurs : surface disponible, volumes à stocker, débit de chantier à la moisson, évolutions prévues de la ferme...

L'agencement de l'installation devra favoriser la circulation des engins. Autre détail, le raccordement au réseau électrique est à prévoir pour alimenter les accessoires électriques.

La dalle de béton qui supportera les silos n'est pas à négliger. Il est conseillé de la dimensionner conformément aux indications du bureau d'études, sous peine de voir les cellules s'affaisser si le socle bétonné est trop fin.

Coût d'une cellule de stockage

Un silo sans toit coûte au moins 30 € par tonne de blé. Couverte, une cellule avoisine 50 €/t. Les silos couverts sous un bâtiment ont un coût semblable. Si l'on ajoute le prix du hangar, l'installation présente un coût voisin de celui de cellules extérieures aux capacités équivalentes.

Ces chiffres ne prennent pas en compte la ventilation, le génie civil, les accessoires et la main-d'oeuvre. Ces postes constituent deux tiers du prix d'une unité de stockage.

La dalle coûte près de 30 €/t. Ce chiffre comprend les matériaux et la réalisation.

Les accessoires fréquemment commandés comme les passerelles et les sondes de température coûtent jusqu'à 30 €/t.

Les frais de construction équivalent à 10 % du prix des silos.

Téléchargez les caractéristiques techniques des différents modèles en matière de stockage des grains à la ferme disponibles sur le marché en 2011.

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